L'allergie à l'arachide est une des allergies qui se développe le plus fortement en France ces dernières années. Elle est, à l'heure actuelle, une des allergies alimentaires des plus graves en terme de symptômes.
2% de la population française s'est vu diagnostiquer une allergie à l'arachide
L’arachide est une plante légumineuse de la famille des papillionacées, produisant des fleurs jaunes. L’arachide produit une graine, qui, une fois torréfiée devient la cacahuète. L’autre utilisation importante faite de l’arachide est la production d’huile par pression à froid ou à chaud. Cette huile permet quant à elle de produire le beurre d’arachide.
De plus, l’huile d’arachide, étant très bon marché, est utilisée dans de nombreux produits alimentaires, car elle est une excellente source de protéines, de lipides, de vitamines et de sels minéraux.
Les données épidémiologiques mondiales montrent depuis 40 ans, une forte augmentation du nombre d’allergies à l’arachide recensées, tout âge confondu. L’allergie à l’arachide se place en seconde place des allergies alimentaires les plus courantes à travers le monde et le premier allergène pour la population de plus de 3 ans.
Même s’il est difficile d’avancer les principaux motifs d’augmentation du nombre de personnes allergiques à l’arachide, des études semblent indiquer que la consommation accrue de l’arachide dans notre alimentation, la consommation de l’arachide des mères durant la grossesse, l’application de pommades à l’huile d’arachide sur la peau des nourrissons et la présence de cette huile dans les laits infantiles sont les principaux facteurs de cette augmentation.
Fleur d'arachide
Pour le côté technique, l’arachide compte 7 allergènes majeurs et mineurs ; la viciline (63kDa, Ara H1), la conglutine (17-20 kDa, Ara h2), la glycinine (14, 36 et 57kDa, Ara h3 et Ara h4), la profiline (14 kDa Ara h5), la conglutine (14,5 kDa, Ara h6) – données issues du Dictionnaire des Allergies de Guy Dutau, aux Editions Phase 5, Editions Médicales
L’allergie alimentaire à l’arachide présente plusieurs formes de symptômes :
Le symptôme le plus grave de l’allergie à l’arachide est le choc anaphylactique, avec asthme, pouvant entraîner la mort subite. Il est à noter que les cas de décès signalés sont souvent associés à un non traitement des problèmes d’asthme de la personne allergique.
Disparition de l'allergie à l'arachide sans traitement
Disparition de l'allergie à l'arachide par réintroduction
Le seul traitement préventif de l’allergie à l’arachide est le retrait total de l’allergène dans l’alimentation de la personne concernée. C’est ce qu’on appelle l’éviction.
La consommation de l’arachide, sous toutes ses formes, représente un risque. Et même si l’huile d’arachide, de par sa pression, est en général soulagée de ses allergènes, le risque minime de présence de résidu justifie son éviction totale.
Il est essentiel, en parallèle d’assurer la prise d’un traitement de fond pour les personnes associant cette allergie à de l’asthme. La consultation d’un allergologue est indispensable.La législation française impose aux produits industriels alimentaires de faire apparaître la composition des produits. Les industriels ont également pris l’initiative de mettre en avant les allergènes potentiellement contenus dans leurs produits. Il est donc indispensable de bien lire les étiquettes des produits achetés.
Malheureusement, malgré la vigilance des personnes concernées par cette allergie à l’arachide, il arrive que cet allergène soit ingéré de manière accidentelle (1 enfant ayant une allergie alimentaire sur 4 ingère accidentellement son allergène chaque année, et ce, 90% du temps en dehors du foyer familial). Les personnes suivies par un allergologue pour des allergies à l’arachide bénéficient d’un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) qui, selon la gravité de l’allergie pourra aller d’une simple recommandation d’éviction à la prescription de seringues d’adrénaline pour contrer les chocs anaphylactiques.
Les enfants scolarisés bénéficient d’un accompagnement personnalisé. Une réunion de présentation du PAI est mise en place à la rentrée scolaire afin que le médecin scolaire puisse sensibiliser l’ensemble du personnel aux procédures à suivre en cas d’ingestion accidentelle de l’allergène.Si l’établissement n’est pas en mesure d’assurer à l’enfant un repas sans arachide, il doit alors demander aux familles de préparer les repas et de les faire apporter par l’enfant. Certains établissements mettent à disposition un réfrigérateur et un micro-ondes personnalisés pour l’enfant concerné.
En terme de guérison, il est constaté qu’environ 15% des enfants allergiques à l’arachide perdent leur sensibilité à l’allergène sans traitement particulier (l’éviction totale étant indispensable pour y parvenir).
Il existe des possibilités de réintroduction de l’arachide en milieu médical, proposées à certains patients selon l’évolution de leur sensibilité. Cette réintroduction est efficace à 55% à l’heure actuelle.
L’importance croissante du nombre de personnes atteintes par cette allergie a pour conséquence une intensification de la recherche dans ce domaine.
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Source : site ALK
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